L'Œil de glace
Alejandro Valenti
1995 - 45 min - France

On compte, à ce jour, en France plus d'un million de caméras de surveillance tous secteurs confondus. Après les supermarchés, les banques, les caméras prolifèrent aujourd'hui dans la rue.
C'est l'État lui-même qui, en adoptant en 1994, la loi Pasqua, relative à la sécurité, officialise et institutionnalise l'implantation et l'utilisation de caméras ainsi que l'enregistrement d'images dans les villes et les lieux fréquentés par le public. Désormais, la loi donne aux préfets le pouvoir total de décision sur ce dossier que relevait jusque-là d'une autorité administrative indépendante, la Commission nationale Informatique et Liberté (CNIL). L'État est donc devenu à la fois juge et parti.
Plusieurs questions de fond se posent : la vidéosurveillance constitue-t-elle une atteinte à la vie privée ? Peut-elle devenir un moyen répandu de contrôle de l'ordre public ? Devrait-il exister un contrôle légal pour protéger les libertés civiles ?
Vidéo-Informatique-Réseau télécom, cette alliance décuple la puissance de la vidéosurveillance. En facilitant la connexion avec d'autres fichiers informatisés, le traitement numérique de l'image de vidéosurveillance autorise toutes les manipulations.
Supermarchés, banques, commerces, lieux publics rentrent dans une nouvelle ère de la vidéosurveillance : celle de l'art de voir et d'écouter sans frontière car les portes sont grandes ouvertes pour capter, transmettre et faire circuler une image en temps réel à n'importe quel endroit de la planète.