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Wariazone
Kiwa Toomistu, Terje Toomistu
2011 - 58 min - HD - Estonie

"Wariazone" explore la notion de transgenre en Indonésie et les relations entre l'identité de genre et la liberté. L'œuvre pose des questions sur la politisation de la morale et de la religion depuis les réformes. Les transsexuels hommes féminisés (male-to-female) pour qui l'on emploie le néologisme waria (wanita, femme + pria, homme) sont un phénomène bien connu dans la mosaïque culturelle d'un pays qui abrite la plus vaste communauté musulmane du monde. Les waria sont souvent décrites dans le contexte local comme une combinaison du masculin et du féminin, un troisième sexe, ou bien une âme féminine née dans un corps d'homme.
Traditionnellement, les changements d'identité de genre étaient sacrés pour de nombreuses cultures indonésiennes, et pourtant les warias aujourd'hui sont reléguées aux marges de la société et de la loi. Les conséquences de la stigmatisation qui provient de la rigidité des constructions sociales (morale, religion, hétéro-normativité, etc.) sont multiples : absence de reconnaissance de l'identité de genre, discriminations, possibilités de travail réduites, industrie du sexe et sida.
"Wariazone" se situe dans le contexte du genre et de la sexualité, tout en montrant comment l'expression de l'identité de genre est dominée par l'idéologie: la "vérité" est liée au pouvoir.
Parmi de nombreuses militantes (Yulianus Rettoblaut, Merlyn Sopjan, Lenny Sugiharto, Ienez Angela, Shinta Ratri, pour n'en nommer que quelques-unes) et les travailleurs du sexe, Dédé Oetomo (un activiste pour les droits LGBT), Julia Suryakusuma (féministe fatale indonésienne) et Didik Nini Thowok (légendaire artiste de performance de cross-dressing) apparaissent également dans le film. Les visites sont faites dans différents endroits de rassemblement de waria à Jakarta, Yogyakarta, Surabaya et Malang, et dans la seule école coranique au monde pour transsexuels.

http://www.wariazone.com


Distribution


Distributeur : Kiwa & Cece
Disponible au Club du doc