
Robert Verloop, Nick De Heer
1995 - 33 min - Vidéo - Couleur
Une légende raconte que dans des temps très anciens, les Asaro, défaits par des ennemis au cours d’un combat, furent obligés de se réfugier dans une rivière. Leurs corps se recouvrirent alors de boue et quand ils émergèrent de leur refuge aquatique, les guerriers ennemis terrifiés les prirent pour les fantômes de ceux qu’ils venaient de tuer. Tirant parti de la situation, les Asaro massacrèrent leurs adversaires. Cette tactique guerrière fut généralisée par la suite et "perfectionnée" avec l’adjonction de masque de boue. Aujourd’hui, cette tradition ne survit plus que dans des danses exécutées pour des touristes ou à l’occasion de festivals culturels. Tout en décrivant l’origine et le développement de cette tradition originale, ce film propose un aperçu de la culture Asaro. Tourné au village de Komunive, il suit toutes les étapes de la fabrication des masques de boue : collecte de l’argile, modelage et décoration des masques, préparation des danseurs et exécution de la danse devant les touristes. Ruipo, Bigman du village et Président-manager des "Hommes de boue", raconte comment il a eu l’idée d’utiliser cette pratique pour en faire un spectacle de danse. Revendiquant avec véhémence la propriété de cette tradition, Ruipo a fort à faire avec la concurrence : dans son village d’abord, où son frère a créé une variante de la danse, et dans d’autres district qui présentent également leurs "Hommes de boue".