Sivens, chronique d'une lutte
Cédric Rutter
2023 - 45 min - Couleur - France

Forêt de Sivens, dans le Tarn, c'est là où devait être créée en 2014 une retenue d'eau, un projet contesté dès qu'il est connu du public suite à la mise à jour de nombreux dysfonctionnements. Cependant, le Département, porteur du projet, ne veut en aucun cas écouter les arguments adverses.
En janvier, quelques personnes décident de s'installer sur la zone. De premières violences sont commises par des personnes en faveur du barrage. Si bien que le groupe de départ se trouve renforcé dans sa détermination. Peu à peu, ''zone à défendre'' s'établit. Mais contrairement à ce que voulurent faire croire les bénéficiaires du projet, quelques élus, la FNSEA et la presse locale, les opposants n'étaient pas que des "écolo radicaux venus d'ailleurs". La population locale a été de plus en plus nombreuse à se manifester contre cette construction vue comme inutile et destructrice.
En septembre, les travaux commencent sous protection policière. La zone est détruite en quelques jours. Dans la nuit du 25 au 26 octobre, un manifestant, Remi Fraisse, est tué par la gendarmerie. Le lendemain, la Ministre Ségolène Royal demande l'arrêt des travaux : des experts ont retenu les arguments des opposants.
Projet suspendu, départ des forces de l'ordre, mais la ZAD reste en place, et la violence envers les occupants s'accentue. Une sorte de milice armée fera régner la terreur durant des mois aux alentours de Sivens jusqu'à organiser un siège. Le 7 mars 2015, des centaines de gendarmes vont déloger la poignée d'occupants restants.
Malgré les nombreuses plaintes, aucune violence n'a été punie par un tribunal. De nombreux opposants sont restés traumatisés par ces événements.