William Mac Ilvanney : le chevalier au sabre rouillé Série-Collection : Carnets noirs

Olivier Bourbeillon
1998 - 28 min - DV Cam - Couleur - France

Un homme marche dans Glasgow. La silhouette est grande, élancée dans un imperméable prenant le vent du Nord. Il porte une moustache élégante et des yeux clairs.
L’homme est écrivain, son nom William McIlvanney. Il écrit des romans noirs et a inventé un personnage Jack Laidlaw, plus philosophe que flic. Sa particularité : cherche plutôt à comprendre le pourquoi des criminels plutôt que le comment...
William McIlvanney fait partie des personnalités écossaises en vue (romans à succès, rubriques hebdomadaires dans les journaux, commentaires et apparitions sur les chaînes...). Il fait partie du paysage, comme on dit.
Il est originaire d’une de ces vieilles familles de mineurs. Il vit comme un des derniers représentants (chevaliers ?) d’une race en voie d’extinction : la classe ouvrière écossaise. S’il écrit, c’est pour porter le poids de ce passé.
Faire un film sur McIlvanney revient à tourner autour de ce "mauvais coucheur" qu’est Laidlaw, personnage d’inspecteur à la culpabilité rongeuse.
"C’est pas une abeille qu’il a sous le bonnet, c’est toute une ruche..."